Jérôme Gradassi : un étoilé à Chateauneuf-du-pape
Dans sa première vie, Jérôme Gradassi officiait en cuisine dans son restaurant étoilé à Avignon jusqu'à ce qu'il décide de tout plaquer pour reprendre en 2003 l'exploitation des trois hectares et demi de Châteauneuf-du-pape qui appartenaient à son grand-père et qui arrivaient en fin de bail.
Domaine Gradassi : des pratiques organiques et traditionnelles
L'encépagement au domaine est dominé par la Grenache, qui représente 70 % de l'assemblage final. Les vignes, dans le nord de l'appellation sur des terres froides aux sols argilo-sableux, sont cultivées avec des méthodes organiques mais aucune demande de certification n'a été engagée par le domaine. A la cave, la vendange n'est pas égrappée. Elle est vinifiée en cuve béton avec des pigeages manuels réguliers. La fermentation est assurée par des levures exogènes mais neutres. En discutant avec Jérôme, il avoue vouloir essayer de travailler avec les levures indigènes mais jusqu'alors, ne possédant pas de système de refroidissement, cette option était trop risquée. Les vinifications terminées, les vins sont entonnés pour être élevés durant 10 mois dans des barriques anciennes. Il privilégie des élevages rapides qui mettent selon son expérience davantage en valeur le fruit et la finesse de l'appellation.
Les Châteauneuf Jérôme Gradassi : des vins plus sur la finesse que la robustesse
Le domaine produit, ce qui n'est pas pour déplaire, une seule cuvée à hauteur de 6'000 bouteilles par an. Le profil des vins réalisés par Jérôme Gradassi joue davantage la partition de la finesse et de l'élégance que celle de la robustesse. A la dégustation nous avons particulièrement apprécié le côté aérien ainsi que l'harmonie de ses vins. En bref, une très belle découverte qui plus est avec un excellent rapport qualité-prix.